St-Cyr, 6 octobre 2004
« Statu quo sur la ZAC Santos Dumont »,
titre l'hebdomadaire Toutes les Nouvelles.
La tentative de concertation entre le maire et les usagers de
l'aérodrome aura donc échoué...
Le nouvel article d'Alexandre Marqué résume ainsi
le résultat d'une réunion organisée le 23 septembre
2004 en mairie de Saint-Cyr-l'Ecole, qui mettait en présence
les promoteurs du projet de Zac et les défenseurs de l'aérodrome.
« Lors de l'enquête publique sur le PLU, Bernard Panet,
Commissaire Enquêteur, avait recommandé, dans son rapport,
la tenue d'une véritable concertation sur la Zac Santos Dumont
entre les différentes parties. » C'est donc pour
répondre à cette réserve importante que l'équipe
municipale a pris l'initiative de cette réunion.
Alternant arguments choc (vous empêchez la création
de 300 à 400 emplois) et menaces voilées (nous n'allons
pas vous réclamer des dommages-intérêts, pour
l'instant), les élus en charge du projet et l'aménageur
Brémond ont cherché sans succès une faille
dans la défense du GUAS.
Ce dernier, représenté par Henri Choma, Rémi
Sourisse et Gérard Desgrées, a cherché à
faire preuve de pédagogie en expliquant, par exemple, pour
quelle raison les avions devraient passer à 2 mètres
des toits lors de l'atterrissage en piste 30.
Si on en croit le Maire de Saint-Cyr-l'Ecole, « on a
fait des avancées. On ne pourra pas aller plus loin ».
Pour Rémi Sourisse, interviewé à la sortie
par le journaliste, « on espère que la raison
prévaudra et que le maire mettra son centre commercial sur
les 20 hectares de la base aérienne ».
A l'issue de cette réunion, les deux parties s'opposent
comme auparavant sur le principe même du projet et déclarent
qu'elles « attendent le jugement du recours du GUAS devant
le tribunal administratif de Versailles, une décision qui
peut prendre plusieurs mois et qui retarde d'autant un projet qui
a déjà pris 12 mois de retard ».
Le point du vue du GUAS
Face à l'inflation du nombre des emplois qui ne pourraient
être créés "à cause du GUAS"
(on est passé de 200 à 250 puis à 300 et maintenant
400), on ne peut que se faire la remarque qu'il s'agit d'emplois
fictifs. Car il n'existe pas le moindre commencement de preuve que
ce centre commercial enclavé, desservi par une route saturée
matin et soir, situé non loin de Parly II et du centre Leclerc
de Bois-d'Arcy, connaîtra le succès escompté
par la Mairie.
Le maire instrumentalise la détresse des demandeurs d'emploi
de Saint-Cyr-l'Ecole. Qu'en est-il des emplois bien réels
qui se trouvent sur notre plate-forme ? nos instructeurs, mécaniciens,
secrétaires et nos contrôleurs aériens n'ont-ils
pas le droit de sauvegarder leur emploi ?
Les "avancées" de Monsieur Lavaud
Le maire de Saint-Cyr-l'Ecole est bien habile lorsqu'il évoque
des "avancées". Tout le monde se demande encore
de quelle avancée il peut bien parler. Lorsque l'un des membres
du GUAS a suggéré à l'aménageur d'éloigner
le bâtiment du bord des pistes en l'intervertissant avec le
parking, il lui a été répondu que nous n'y
connaissions rien et que le centre commercial marcherait mieux si
le parking restait du côté de la route.
Les seules réelles propositions que l'on ait entendu en
séance sont celles du GUAS qui a offert un vol d'initiation
aux élus de la ville ainsi qu'à l'aménageur
(au moins une des adjointes au maire a donné suite et est
venue faire quelques tours de pistes avec Henri Choma).
L'intervention de l'expert géomètre
Répondant à une question posée par Rémi
Sourisse, le géomètre expert a estimé que 48% de la zone
des Glaises est en zone de bruit très fort (zone A du plan d'exposition
au bruit) et 33% en zone de bruit fort (zone B).
Ces données confirment assez précisément les
proportions publiées par le GUAS dès juin 2004 (voir
le descriptif de la Zac Santos Dumont)
et portées à la connaissance du Commissaire Enquêteur.
La déclaration du représentant d'Aéroports
de Paris
Face au risque bien réel de fermeture à court ou
moyen terme de notre aérodrome, au cas où le projet
de Zac serait conduit à son terme, Monsieur Lemoine, représentant
ADP a été invité à faire part à
l'assemblée de la position officielle de son organisme vis-à-vis
de l'avenir du terrain.
Monsieur Lemoine a confirmé très clairement que le ministère
des transports et Aéroports de Paris avaient bien l'intention
de conserver l'aérodrome de Saint-Cyr-l'Ecole en l'état,
et sans limitation de durée.
La proposition du GUAS
La proposition de situer le centre commercial Santos Dumont sur
les 24 hectares de la future Zac Base Aérienne (zone arborée
située au Sud de la zone publique de l'aérodrome)
trouve de plus en plus d'échos. En effet, le Commissaire
Enquêteur n'avait pas manqué de remarquer que la surface
importante de la Base Aérienne, située à proximité
du centre ville, offrait de larges possibilités de développement
à la municipalité sans présenter les inconvénients
de la Zac Santos Dumont. Il n'hésitait pas alors à
proposer de changer le centre commercial de Zac.
Cette proposition a également été reprise
par l'une des équipes de l'opposition municipale (liste Pour
Saint-Cyr), qui explique sereinement à M. Lavaud qu'elle
n'aurait jamais voté la création de la Zac Santos
Dumont en 2003 si elle avait su la disponibilité prochaine
de la Base Aérienne qui est trois fois plus grande. Et nous
avons des raisons de penser que cette idée va faire tache
d'huile à Saint-Cyr.
Quant à la zone des Glaises, toujours largement en friche,
il n'est pas faux de dire qu'elle enlaidit l'entrée Nord-Est
de la ville. Il faudra que chacun fasse des propositions afin de
faire de ces 8,5 hectares un espace vert, ou à vocation horticole,
et en tout cas compatible avec nos activités aéronautiques.
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