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St-Cyr, le 28 avril 2004
La polémique s'amplifie, selon un nouvel article paru dans
l'hebdomadaire des Yvelines « Toutes Les Nouvelles ».
« Pour le Groupement des usagers... ce futur projet
est jugé dangereux. Il se trouve en effet sur deux axes de
décollage des avions. »
Alexandre Marqué est journaliste et rédacteur de
l'article intitulé « Polémique autour de
la ZAC Santos Dumont », paru dans l'édition du
mercredi 28 avril de Toutes Les Nouvelles. Il résume ainsi
la préoccupation des responsables du GUAS qu'il a interviewé
quelques jours plus tôt.
Avant tout, l'emplacement retenu pour la ZAC Santos Dumont pose
problème : « les 250 salariés... vont
être gênés par le bruit. C'est le pire endroit
de l'aérodrome. Quand on décolle, on met pleine puissance ».
La conséquence, ce sont « des risques de stress,
de fatigue et de dépression nerveuse ».
Il est évident par ailleurs, que « le moindre
incident... au-dessus de la ZAC Santos-Dumont remettrait en question
l'existence même de cet aérodrome bientôt centenaire ».
Le journaliste dévoile le chiffre de 2500 signatures que
nous devrions remettre au Commissaire Enquêteur pendant l'enquête
publique, dans l'espoir de « rouvrir le projet et rendre
compatibles les intérêts de la commune et des usagers ».
L'article réserve quelques lignes au maire de Saint-Cyr,
qui persiste à croire que « l'autoroute est largement
plus haute » et affirme que « nous avons déjà
concerté ». Répétant sa phrase bien
connue « c'est à l'aérodrome de s'adapter »,
le premier magistrat de la commune prend les pilotes de haut :
« qu'ils mettent déjà de l'eau dans leur
vin avec des silencieux sur leurs pots d'échappement ».
Une photo très réussie, prise le jour même
de l'interview, montre un PA28 au roulage avec, en toile de fond,
l'emplacement de la future ZAC.
Le commentaire du GUAS
Pour Alexandre Marqué, qui suit pour Toutes Les Nouvelles
le canton de Saint-Cyr-l'Ecole et assiste à la plupart des
conseils municipaux, les risques exposés par le GUAS sont
bien réels.
Il souligne cependant que le GUAS ne veut pas empêcher la
commune de bâtir et de s'enrichir. Nous souhaitons simplement
que ceci se fasse en toute compatibilité avec le fonctionnement
de l'aérodrome, ce qui n'est pas le cas pour le moment.
Lorsqu'on lit les propos de Philippe Lavaud (« nous
avons déjà concerté » !), on
se souvient que la 2e adjointe, en charge de l'urbanisme à
la mairie de Saint-Cyr, a participé à 9 réunions
avec le GUAS et les représentants des riverains pour élaborer
la Charte, sans jamais dévoiler le moindre détail
de son projet de ZAC.
Les usagers de l'aérodrome seront heureux de savoir que
l'étude d'impact de la ZAC Santos Dumont fait près
de 110 pages. Qu'elle analyse la topographie, la géologie,
l'hydrogéologie et l'hydrologie, les données climatiques,
le patrimoine historique, l'archéologie, les données
socio-économiques, les tendances démographiques, les
équipements scolaires, les réseaux d'assainissement,
la collecte des déchets, la faune, la flore et le milieu
naturel. Qu'elle étudie l'impact sur les sols, les sous-sols,
les eaux, les paysages, les équilibres écologiques,
la circulation, la qualité de vie, l'économie locale
et les pollutions atmosphériques. Que cinq cabinets, provenant
de toute l'île de France, se sont consacrés à
la rédaction de cet imposant document et que pas un seul
n'a eu l'idée d'interroger le GUAS, un dirigeant d'aéroclub
ou même simplement un pilote de Saint-Cyr-l'Ecole. Le résultat,
c'est que sur ces 110 pages, pas une ligne n'est consacrée
à l'aérodrome.
Nous aimerions donc savoir avec qui Monsieur Lavaud a « concerté »...
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