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St-Cyr, 12 et 13 juin 2004
Grand succès de notre « campagne d'information des
Saint-Cyriens » pendant la fête municipale organisée
sur l'aérodrome.
« Retraite aux flambeaux, maquillage pour les petits,
animations musicales, fête foraine, tombola... Comme chaque année,
les Saint-Cyriens ont rendez-vous pendant trois jours dans leur
ville pour fêter l'été ! Un grand moment organisé par la Ville avec
le précieux concours des associations... » (site internet
de la ville).
Le
GUAS, en tant qu'association Saint-Cyrienne, ne pouvait laisser
passer cette occasion de fournir son "précieux concours"
à la Ville et d'entrer en relation directe avec les habitants
et les riverains de l'aérodrome.
Depuis plusieurs semaines en effet, les Saint-Cyriens connaissaient
l'opposition des pilotes au projet de ZAC Santos Dumont mais n'en
connaissaient pas les raisons.
Nous n'avions pas particulièrement apprécié
les efforts de la municipalité pour gommer le mot aérodrome
de sa communication ainsi que de son site Internet. Voir l'affiche
ci-contre où notre aérodrome est appelé "Terrains
de l'ADP".
Nous étions curieux également de connaître
les réactions du public aux démarches de la municipalité
visant à développer l'hostilité à l'aérodrome.
Questionnaires orientés, déclarations fracassantes
à la presse, affirmations péremptoires en conseil
municipal...
La fête de l'été à Saint-Cyr-l'Ecole
se déroule depuis plusieurs années sur les terrains
de l'aérodrome, dans la zone publique, avec l'accord du GUAS
et sous la responsabilité d'Aéroports de Paris. Cet
événement important pour la Ville ne perture en général
pas l'activité aéronautique et donc nous voulions
en tout premier lieu souhaiter la bienvenue aux Saint-Cyriens sur
notre aérodrome.
L'opération
Installés pendant toute la durée du week-end à
l'entrée de l'aérodrome, nous avons remis aux visiteurs
un tract intitulé "OUI au maintien de l'aérodrome
de Saint-Cyr-l'Ecole", qui proposait de soutenir le GUAS en
signant la pétition pour la sauvegarde de l'aérodrome.
Voir le tract au format PDF.
Nous avons informé les Saint-Cyriens des menaces s'exerçant
sur notre plate-forme. Si l'on remplace l'aérodrome par une
zone industrielle, il deviendra impossible d'y organiser la fête
municipale. Un vaste espace vert disparaîtra, où les
Saint-Cyriens aiment à se promener, lieu de vie associative
et d'animation pendant les week-end. Nous n'avons pas eu peur d'insister
sur les nuisances que pourraient apporter sur une telle zone la
circulation des camions 24h / 24, les pollutions et désagréments
visuels causés par les entrepôts et le trafic.
Une banderole de 10m de large était accrochée à
la façade du bâtiment du GUAS, à l'entrée
de l'aérodrome, avec le slogan "OUI AU MAINTIEN DE L'AERODROME".
Les retours
[ texte rédigé par un pilote qui a passé
au total 5 heures à distribuer les tracts ]
« Nous
avons été surpris par l'accueil chaleureux des Saint-Cyriens et
principalement des riverains y compris ceux habitant aux abords
de l'aérodrome. La plupart du temps, ces riverains ont pris le temps
de nous parler et ont signé la pétition. Quelques unes de leurs
remarques ont attiré notre attention :
- La grande majorité des riverains est attachée à l'aérodrome.
Nous avons eu plusieurs demandes d'une journée portes ouvertes :
ces personnes veulent mieux nous connaître et veulent débattre
avec nous.
- Beaucoup de ces riverains nous ont spontanément fait part du
caractère orienté et partisan du questionnaire que le Maire a
distribué. Presque tous ont parlé d'un article dans le Parisien
où il était annonçé que 98% des riverains étaient contre l'aérodrome.
Ils sont choqués par ce chiffre et le contestent : un débat
avec le Maire (en présence du député Fourgous) montrait
clairement que le rapport était inversé. [ NDLR : réunion
publique le 5/9/2003 à la Maternelle Paul Langevin ].
- Si au moins 75% des riverains est pour l'aérodrome, environ
50% d'entre eux sont également pour la ZAC. Il y a bien
sûr une contradiction, mais l'argument du développement industriel
et de la proximité de commerces est invoqué. D'autant plus
que le Maire prétend que cette ZAC n'est en rien incompatible
avec les activités aéronautiques...
- Nous avons remarqué que les gens étaient sensibles à l'argument
sécurité et qu'ils n'avaient pas conscience du danger d'installer
cette ZAC dans l'axe des pistes.
- Les riverains sont plus génés par la route que par les avions.
Certains disent même apprécier le son des avions (!!!).
- Par contre, il y a des critiques sur le trafic des hélicoptères. »
La conclusion
Nous n'en avions jamais douté, les Saint-Cyriens ne sont
pas prêts à sacrifier leur aérodrome pour on
ne sait quel projet industriel. Des commerces, pourquoi pas, mais
à condition de ne pas augmenter les nuisances de la circulation
routière, notamment sur la rue du Docteur Vaillant (route
départementale 7).
Les riverains de l'aérodrome ne sont pas, comme l'affirme
Monsieur Lavaud, à 98% hostiles aux avions. Ils préfèrent
conserver cet espace de verdure ouvert sur la Plaine de Versailles,
où ils aiment se promener, un lieu de vie associative et d'animation
pendant les week-end.
La preuve que nous amenons à ces affirmations, ce sont les
1017 nouvelles signatures à notre pétition
pour la sauvegarde de l'aérodrome de Saint-Cyr-l'Ecole recueillies
pendant ces 2 jours. Plus de la moitié des signataires sont
des habitants de notre commune, soit au moins 500 électeurs
Saint-Cyriens.
Nous espérons que l'équipe municipale tiendra compte
de ce grand succès populaire du GUAS et infléchira
sa politique vis-à-vis de l'aérodrome. Les pilotes
ne veulent pas avoir à raser les bâtiments de la ZAC
Santos Dumont. Ils ne veulent pas avoir à négocier
des réductions d'activité avec les 250 salariés
placés volontairement dans la zone la plus bruyante de l'aérodrome
(voir le PEB). Ils ne veulent pas
avoir à expliquer au Préfet, en cas d'accident, qu'il
aurait été préférable de constater par
avance l'évidente incompatibilité des constructions
envisagées avec cet aérodrome centenaire. Ils ne veulent
pas avoir à dire au Maire, dans la même éventualité,
que son obstination à construire en dépit du bon sens
le rend personnellement et entièrement responsable des pertes
en vies humaines que nous aurions à déplorer.
Un nouvel article du Parisien annonçait l'opération
samedi 12 juin
« Les pilotes de l'aérodrome veulent séduire
les riverains »
C'est le titre choisi par Véronique Beaugrand pour
ce nouvel article qui présente clairement notre objectif
à travers cette opération d'information et de
conviction du public Saint-Cyrien.
Nos raisons sont bien exposées : nature et localisation
de la ZAC incriminée, arguments relatifs à la
sécurité, aux risques de conflits à venir
entre les salariés et les pilotes. Des termes acérés
sont utilisés : "guerre larvée",
"les coups pleuvent", "les pilotes contre-attaquent".
Une colonne "Repères" récapitule les
principales étapes du conflit (reproduite ci-contre).
Philippe Lavaud s'exprime largement dans cet article. Il
répète encore que 98% des habitants seraient
hostiles à l'aérodrome. Il prétend avoir
"demandé instamment" aux pilotes d'équiper
leurs avions de silencieux. Il nous accuse d'être des
"fauteurs de troubles".
[ Nous sommes contraints ici de lui faire remarquer
que les silencieux sont prévus depuis 2003 dans le
projet de charte négocié avec les associations
de riverains, et qu'il serait bien avisé de ne pas
chercher à démolir ce texte comme il l'a fait
récemment dans son questionnaire aux riverains.]
En ce qui concerne l'aérodrome, le Maire affirme à
présent ne pas souhaiter sa fermeture. Bonne nouvelle !
Il reconnaît cependant avoir écrit au ministre
de l'Equipement et au ministre des Finances pour "leur
demander leurs intentions sur l'avenir de cet aérodrome".
En jouant sur les mots, Monsieur Lavaud essaie de convaincre
les lecteurs du Parisien de son angélisme.
Pour les silencieux mais contre la charte, pour "vivre
en bonne intelligence" mais contre les pilotes "fauteurs
de troubles", pour l'aérodrome mais prêt
à le sacrifier pour enrichir des promoteurs, notre
Maire a besoin de clarifier encore sa communication.
Nous l'y aiderons en lui demandant prochainement des preuves
de ses affirmations.
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REPERES
9 décembre 2003. Le conseil municipal
décide la création de la ZAC Santos-Dumont
en bordure de l'aérodrome. Le projet prévoit
la construction de 20 000 m² de commerces.
9 février 2004. Le groupement
des usagers de l'aérodrome de Saint-Cyr (Guas)
dépose un recours devant le tribunal administratif.
Il réclame l'annulation de cette ZAC.
mars 2004. Les pilotes de l'aérodrome
constituent un comité de défense et lancent
une pétition. A ce jour, ils ont recueilli plus
de 2 500 signatures.
3 mai 2004. Ouverture de l'enquête
publique sur la ZAC Santos-Dumont et le plan local d'urbanisme
(PLU). Les aviateurs en profitent pour faire part de
leur opposition. Initialement prévue jusqu'au
4 juin, cette consultation est prolongée jusqu'au
11 juin. Dans le même temps, la municipalité
lance un questionnaire aux habitants des quartiers Guy
Môquet et Fontaine.
12 et 13 juin 2004. Les pilotes manifestent
leur colère lors de la fête municipale.
Ils distribuent des tracts et font signer des pétitions.
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